Hybridation
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Hybridation

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 ~ Chapitre I ~

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Takeru Mizushi
Gabrielle
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Gabrielle
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Gabrielle


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MessageSujet: ~ Chapitre I ~   ~ Chapitre I ~ I_icon_minitimeJeu 18 Oct - 10:34

Vous êtes chez vous, dehors, chez un ami, en train de travaillez, étudiez, glander..... Bref, vous faites un truc.

C'est votre premier post et celui de votre personnage, on commence tranquillement.....

Nous sommes en avril, une belle matinée de printemps.
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Takeru Mizushi
Kitsune
Takeru Mizushi


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MessageSujet: Re: ~ Chapitre I ~   ~ Chapitre I ~ I_icon_minitimeMer 3 Avr - 20:22

(Allez, je me lance.)

[Paris, Champs-Élysées, 11h00]

Takeru: *a déjà commencé sa journée depuis longtemps, ayant usé de ses doigts agiles et de ses talents de presque prestidigitateur pour soulager quelques bonnes âmes de leurs poches trop lourdes Place de la Bastille. Pas grand chose, soixante-dix euro en petites coupures et quelques pièces: inutile d'attirer l'attention de bon matin avec de trop grosses prises. Il sort du starbucks avec un moccachino et descend les Champs-Élysées, croisant des touristes et des travailleurs. Tous représentant de potentielles sommes d'argent intéressantes mais il n'est pas là pour faire les poches: les Champs-Élysées sont très surveillés et ce n'est pas l'argent qui l'intéresse dans l'immédiat. Dépassant le Virginmégastore, il traverse l'avenue pour arriver à proximité de la banque BNP qui fait l'angle de la rue Marbeuf et s'approche d'un hybride canin sans-abri assis à même le trottoir en compagnie de son chien, un labrador au regard triste. Il tend le café au sans abri et s'agenouille pour caresser le chien, celui-ci remuant la queue et lui léchant les mains.*

"Alors?" *demande Takeru à mi-voix, n'ayant pas besoin dans dire plus, leur conversation étouffée par le bruit des passants et des voitures. Ses sens aux aguets, regardant dans le reflet de la vitrine de la banque pour surveiller les alentours*

"Un cortège est passé ce matin, très tôt." *murmure le sans-abri, chuchotant presque.* "Vu les voitures et les moyens, l'ICDH se renforce. C'est trop pour de simples flics... Avec convoit militaire."

*Takeru hoche doucement la tête sans lever les yeux du chien. Effectivement, il avait déjà remarqué que les contrôles étaient plus fréquents. Les interpellations aussi... Mais au vu des activités illégales qu'il a pu voir apparaître et grossir ces cinq dernières années, rien de surprenant à ce que la surveillance se fasse plus importante à Paris. Il soupire, les répercussions de cette situation se frayant leur chemin dans son esprit.*

"Le Queens a un nouveau fournisseur depuis deux jours." *enchaîne le sans-abri, parlant toujours très bas pour n'être entendu que du kitsune.* "Trafic de drogues dures. Un nouveau réseau, sans aucun doute."

"D'autres informations vont dans ce sens. Le Juste attend le bon moment et les bonnes infos pour nous faire agir. Reste en veille."

*D'un geste habile, il sort discrètement un billet de vingt euro, plié une dizaine de fois, de sa manche et le glisse dans un infime compartiment situé sur le côté intérieur du collier du chien. Il se relève, jette une pièce dans le bol du sans-abri et s'éloigne sous ses remerciements.*

/Un nouveau trafic dont les auteurs se sont bien gardé de parler au Juste. Sans compter les répercussions sur les filles qui vont gagner leur pain au Queens et qui trinquent... Il va falloir trouver le moyen de les livrer aux autorités sans me griller. Encore un casse-tête.../

*Un mince sourire étire ses lèvres alors qu'il poursuit son chemin, flânant au milieu des gens: la journée promet d'être belle, bien qu'un peu fraîche, le vent courant sur lui, ébouriffant ses cheveux, ses oreilles et sa queue qui laissent déjà voir quelques teintes de son pelage d'été à venir. *


Dernière édition par Takeru Mizushi le Jeu 4 Avr - 20:04, édité 1 fois
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Ash Crimson
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MessageSujet: Re: ~ Chapitre I ~   ~ Chapitre I ~ I_icon_minitimeJeu 4 Avr - 10:03

[Paris, quartier Odéon, vers 10h]

Ash se tourna dans son lit pour la millième fois depuis qu'elle s'était couchée, vers trois heures du matin. Elle a eu un mal de chien a s'endormir, et voilà que son réveil s'y met aussi.....
Ce dernier gît sur le parquet, après avoir essuyé un direct du gauche.

"Jeee veeeeux paaaas traaaavaaaailleeeeer......."

Bon, c'était juste une complainte pour la forme, car avec ce que son père lui donne comme argent de poche, elle n'y est pas obligée non plus.
Elle soupire donc et se lève, un peu ébouriffée, mais un coup de brosse arrangera ça.

En t-shirt un peu large, avec le nom d'un groupe de métal dessus et en culotte, elle se dirige vers la salle de bain pour se débarbouiller, se maquiller, et enfin, enfiler un jean savamment déchiré d'un peu partout.
Une paire de Doc Martens a ses pieds, et un sweat a fermeture éclair couleur bleu nuit complète sa panoplie.

Plus qu'a attraper une sacoche en cuir marron fatigué, un peu vintage, et elle dévale déjà les escaliers de son immeuble, sans même prendre le temps de déjeuner. Elle se prendra une boisson chaude au Starbuck du coin, comme tout les matins, sauf que cette fois ce sera un chocolat chaud, malgré les températures extérieurs qui remontent un peu, il fait encore frisquet dans les rues de Paris.

Une fois sa boisson entre les mains, elle le sirote tout en se dirigeant vers la station de métro, direction le quartier de l'Opéra.




Dernière édition par Ash Crimson le Ven 5 Avr - 10:01, édité 1 fois
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Lee Shin Do
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MessageSujet: Re: ~ Chapitre I ~   ~ Chapitre I ~ I_icon_minitimeJeu 4 Avr - 18:34

[Base aérienne 117 « La cité de l'air », avenue de la Porte-de-Sèvres, Paris 15 ~ 11H50]

*Sur la piste d'atterrissage de la base aérienne 117, un A330 en provenance du Japon venait d'atterrir il y a tout juste quelques minutes. Rangés en ligne, six militaires en descendirent sous les regards intrigués d'une foule composée de brigadiers en uniforme et de quelques personnes civiles. En rang parfait, tous semblaient attendre impatiemment l'arrivée de quelqu'un....*
*Parvenus en bas, les six militaires échangèrent quelques poignées de main avec les hommes au premier rang et se retournèrent d'un même mouvement face à l'avion avec un large sourire.*
*En haut de la rampe d'accès, apparut-alors un septième homme vêtu d'un uniforme noir au veston décoré de nombreuses médailles. Il portait une casquette frappée du drapeau sud-coréen, un épée de service et des bottes noires parfaites cirées. Il s'immobilisa en haut des marches en effectuant solennellement le salut militaire face à la foule rassemblée, qui l'imita aussitôt. Dans le silence presque complet, la voix du septième homme s'éleva :*

« Lieutenant-chef Lee Shin Do en provenance directe de Misawa COS, répond à l'appel du Général d'Ambroise du département Français de l'ICDH et accepte avec honneur la mission qui lui a été confiée. »

*En tête de rang, le Général d'Ambroise aux cheveux grisonnants se para d'un sourire satisfait et se mit à applaudir, visiblement ravi. Les applaudissements se propagèrent à tous les autres rangs et Lee Shin Do descendit les marches, souriant, pour aussitôt serrer d'une poignée ferme toutes les mains qu'on lui tendit. Interpellé de tous côtés, il finit par s'éclipser après avoir effectué un bref salut militaire, suivit par un groupe d'une dizaine d'hommes qui lui emboitèrent expressément le pas : des agents du bureau d'intervention parisien de l'ICDH.*

« Lieutenant Lee ! » « Lieutenant-chef ! » « Avez-vous fait bon voyage ? » « Bienvenue à Paris, Lieutenant Lee ! » « Nous vous attendions avec impatience, Chef Lee ! » « C'est un honneur pour nous de vous avoir comme nouveau chef ! » « Bienvenue à Paris, Lieutenant ! » « Votre arrivée est un grand soulagement... »

*Amusé par les réactions de ses nouveaux collègues, Lee Shin Do laissa échapper un rire bref, tout en continuant d'avancer. D'une main, il donna une vague tape amicale sur l'épaule de l'un des brigadiers marchant à ses côtés.*

« J'ai été informé des problèmes qui se posent en France depuis l'assassinat du Lieutenant Hepburn... Un récital fascinant de dérives violentes et de pratiques anarchiques qui mettent en péril la sureté et l'ordre républicain. L'ICDH ne tolérera pas cette situation plus longtemps. Ensemble, nous rétablirons la sécurité et appliquerons la loi avec fermeté et efficacité sur l'ensemble du territoire Français. Tenez-vous prêts, dans ce combat le bureau d'intervention français se tiendra en première ligne ! »

*Au fil de sa progression, les poignées de main aux militaires qu'ils croisèrent s'enchainèrent et Lee Shin Do découvrit pour la première fois l'immense BA117 parisienne, admiratif. La tête relevée vers les hauteurs, il se mit à observer tout autour de lui : il y avait ces immenses bâtiments militaires dans les vitres desquels la silhouette gracile de la Tour Eiffel se reflétait, et cet avion de chasse exposé comme une pièce de musée sur son socle qui le captiva aussitôt. Il s'approcha de l'appareil, enchanté.*

«  Un Mirage IIIE de l'Escadron de chasse Français ! Regardez-moi ce fuselage...Mach 2.8 en vol à l'horizontal. Un réacteur Atar 9C et un radar de tir Cyrano II...C'est un bel engin !  »

*Il était presque 13H00 lorsqu'enfin ils achevèrent la visite de la base 117, et Lee Shin Do se retrouva sur un grand boulevard parisien, face à une voiture noire flambant neuve qu'il n'avait encore jamais vu. Un autre groupe d'une vingtaine d'agents du bureau d'intervention l'entouraient, et tous s'exclamèrent en chœur dès qu'il fut sortit : »

« Surprise ! » « Bienvenue en France Chef Lee ! » « Votre nouvelle voiture, Lieutenant ! » « C'est une audi RS7 sportback qui est arrivée ce matin du pôle aéronautique de Lyon Mont-Verdun ! Un petit bijoux de technologie...» « Elle est pour vous, Chef ! » « Cadeau du Général d'Ambroise et du bureau d'intervention de Paris pour notre nouveau Lieutenant ! »

*Sous les applaudissements, il s'approcha de la voiture avec un franc sourire, tout en remerciant d'une tape sur l'épaule, d'une poignée de main ou dans hochement de tête, chacun de ses nouveaux collègues.*
*Devant la cité de l'air, sur l'avenue de la Porte-de-Sèvres, la foule de militaires en apparat attirait l'attention des passants qui commençaient à s'amasser, curieux.*
* Une dizaine de minutes passèrent et le Général d'Ambroise sortit de la base pour rejoindre sa propre voiture, donnant le signal du départ.* *Les chefs regagnèrent leurs propres véhicules, les brigadiers et agents se répartirent dans les fourgons militaires et Shin Do prit possession de son nouveau véhicule pour suivre la voiture du Général. Le cortège de l'ICDH quitta la Base aérienne 117 et s'engagea dans la circulation parisienne en direction du département français de contrôle sur l'hybridation situé place Vauban dans le 7ième arrondissement...*
*Au volant de sa RS7 sportback noire, Shin Do ôta sa casquette militaire pour la jeter sur le siège passager où se trouvaient déjà son épée de service et un gros bouquet de fleurs reçu des mains de la femme du général. Il mit sur son nez ses lunettes noires qu'il conservait dans un étui à l'intérieur de sa poche, et un sourire de franche détermination étira ses lèvres.*

« Anyeong*, France ! A nous deux ma belle... »

( *Salut ! -en coréen-)
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Hideki Ogata
Bakeneko
Hideki Ogata


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MessageSujet: Re: ~ Chapitre I ~   ~ Chapitre I ~ I_icon_minitimeJeu 4 Avr - 21:44

[Paris, parking de la Gare Saint Lazare, 10h45]

« Ah, merci vraiment d’avoir accepté de venir si vite ! C’est un de mes amis qui m’a donné votre contact ! Il m’a dit que vous étiez très bon dans votre domaine ! Ah, là, là, heureusement que vous êtes là, parce qu’elle veut plus avancer cette carriole. Je l’ai pourtant pas abandonnée longtemps. Mais ces petites bêtes, c’est pire que les femmes, hein ? C’est… »

*Hideki n’écoute pas l’énergumène qui lui sert de client. Non seulement ses phrases sont-elles vides de sens, mais il s’en moque tout simplement royalement. Car toutes ces jolies tournures de phrases ne signifient en réalité qu’une seule chose : ma voiture ne fonctionne pas et je ne veux pas payer un garage. Aussi, allongé à même le sol, il ausculte sa patiente avec beaucoup de soin car il s’agit d’un vieux modèle, il s’étonne d’ailleurs de ne pas la voir dans une casse plutôt que dans ce parking. C’est un beau modèle tout de même et l’ancien a cet avantage de ne nécessité des connaissances qu’en mécanique pure : pas de circuits électriques dans tous les sens ni rien. Minutieusement, il panse la pauvre bête qui n’a pas dû passer un contrôle technique depuis bien des années ou qui l’a tout simplement acheté sur internet. Il soupire doucement et sors de sa boîte à outil un long câble en acier, l’accrochant à un embout au sol qui devait être utilisé pour une petite barrière qui s’abaissait et de relevait pour laisser se garer ou non les voitures, et attache l’autre bout à la voiture.*

/On n'est jamais trop prudent, pas vrai ?/

*Il se tortille et s’extirpe de sous le véhicule pour se remettre debout. Ses mains sont noires, et se frotter la pommette avec le revers de la main n’est pas forcément pour améliorer les choses. Mais il a depuis longtemps accepté l’idée qu’on le prenne parfois pour un ramoneur avec ses traces ébène sur ses mains, bras, visage, cou. Travailler proprement quand on est mécanicien, c’est aussi faisable que de garder des enfants hyperactifs quand on est sourd, aveugle, muet et tétraplégique. Il ouvre le capot de la voiture, ne prêtant toujours aucune attention à ce que peut lui dire l’homme à ses côtés qui continue de déblatérer tout en se penchant par-dessus son épaule comme s’il y connaissait quoique ce soit. Plongeant ses mains dans le moteur, il vérifie les niveaux, les bougies, cherche la panne, la trouve et agit. Ce n’est l’affaire que de quelques minutes lorsque l’on s’y connaît, mais peu de gens s’intéressent vraiment à ce qu’il se passe dans le ventre de ces petites bêtes qui les conduisent partout. Il se redresse lentement, s’essuyant les mains sur un chiffon vaguement propre qu’il avait dans sa caisse à outils.*

« Voilà. »

*Hideki n’est pas du genre à parler pendant des heures. Moins il en dit et mieux il se porte. Les propos sont toujours déformés ou mal interprétés. Et puis surtout, il y a des personnes à qui on n’a véritablement rien à dire d’autre que*

« Ce sera 130€. 100€ d’intervention et 30€ de déplacement. »

*Mais l’homme parle toujours, s’extasiant en tournant autour de la voiture. Il referme son capot et nettoie les traces de doigts que le bakeneko a laissées sur la carrosserie. C’est vrai qu’elle est belle pour une vieille voiture. Elle brille même. Voyant que l’homme ouvre sa portière, Hideki écarte sa caisse à outil du pied pour qu’elle ne reste pas dans le chemin et réitère son prix. L’homme se retourne alors, son visage beaucoup moins avenant, comme si Hideki avait osé lui donné un coup de pied dans son royal postérieur.*

« 130€ ? Pour 15 minutes d’intervention ? Vous plaisantez ? »

« Non, monsieur. » *répond-il en haussant une épaule.* « La même intervention vaut dans les 245€ en concession. »

« Oh, je vois... Mais... » *l’humain le regarde, haussant un sourcil alors qu’il sourit en coin.* « Nous ne sommes pas en concession ici, n’est-ce pas ? Et les gens de votre espèce sont connus pour profiter des honnêtes gens. D’ailleurs, si vous étiez honnête, vous ne travailleriez pas au black. Pas de facture ? Pas de sous. »

*Hideki regarde l’homme remonter dans sa voiture et lui ricaner au nez en mettant le moteur en route. Ce n’est pas la première fois qu’on lui fait le coup. Aussi reste-t-il impassible en regardant la voiture se mettre en mouvement. Peut-être ressent-il une pointe de regret pour cette pauvre voiture qui, au final, n’a pas choisi son propriétaire... Mais les affaires sont les affaires. Il regarde son câble se dérouler et finalement se tendre : la petite voiture va à toute allure et, dans un bruit détonnant, laisse la moitié de sa carcasse inférieure sur le sol du parking, n’avançant que quelques mètres de plus dans un concerto de métal criant contre le bitume, emportée par son élan, et s’immobilise finalement à peine plus loin. Apparemment, même ancienne, elle disposait bien d’un airbag, cette voiture : l’homme s’agite dans le véhicule, coincé par ce coussin géant, hurlant comme un porc à l'abattoir. Hideki s’approche, prenant son temps. Il ramasse son câble, le détachant de l’anneau au sol et des entrailles éparpillées de la voiture. Relevant lentement les yeux vers la voiture, il murmure*

« Les gens de mon espèce sont plutôt connus pour apporter la malchance... Et pour leur rancune aussi. »

*Chacun de ses gestes, malgré leur banalité, sont légers et gracieux, élégants, alors qu’il ramasse sa caisse à outils et va mettre le tout dans le coffre de sa moto. Ses oreilles noires s’abaissent alors qu’il passe son casque, grimpant souplement sur sa belle Kawasaki RX6R aussi noire que son pelage (et, accessoirement, qu’une bonne partie de sa peau aussi après les réparations). Sa queue vient s'enrouler autour de sa taille pour ne pas le gêner, il met le contact et sort du parking : il n’aura pas eu d’argent pour cette intervention, juste une satisfaction passagère qu’il a déjà oubliée, tout comme le visage de cet homme. Sa moto file dans la rue. C’est son jour de repos, mais il va bien trouver de quoi s’occuper, et surtout, de quoi arrondir sa fin de mois.*
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Ash Crimson
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MessageSujet: Re: ~ Chapitre I ~   ~ Chapitre I ~ I_icon_minitimeJeu 4 Avr - 23:01

[Quartier de l'Opéra, vers 10h30]

Dans son lecteur mp3, passa soudain une chanson qui fit sourire Ash, comme a chaque fois, dont le refrain était "Ash to ash, dust to dust.....".

Oui, juste a l'invocation de son prénom peu commun, signifiant "Cendres" dans sa langue maternelle. Elle ne savait pas trop si elle devait remercier ses parents pour leurs imaginations.......

Lorsqu'elle arriva enfin a destination, après avoir bravé les couloirs puants et bondé du métro parisien, elle respira a pleins poumons l'air de la capitale, aux relents de gaz d’échappement.

Quel était déjà le sombre idiot qui avait nommé cette ville "La capitale du romantisme" ainsi que "La plus belle ville du monde" ?

"Mlle, je vous ai déjà dis de porter quelque chose de plus convenable....."

Elle tourna la tête vers son patron qui l'attendait devant le café, tout en ré-écrivant a la craie le menu de ce soir.

"Si par "Convenable" vous sous entendez "Jean moulé comme une seconde peau et décolleté pigeonnant", il me semble que cela s'apparente a du harcèlement sexuelle sur une mineure et sur son lieu de travail"

Sans attendre la réponse, elle entra dans le resto, mais un "Et souris un peu, bon sang !" parvient quand même a ses oreilles orné de tellement d'anneaux qu'elle aurait fait sauter un portique de sécurité.

Sourire ?

....

Mentalement, elle se remémora la définition des dictionnaires.

*Qui exprime l'amusement ou la satisfaction par un léger mouvement de la bouche et/ou des yeux.*

Ash secoua doucement la tête tandis qu'elle enfiler son tablier sombre dans les vestiaires.

Elle respirait totalement la joie de vivre.

Seulement, elle ne l'exprimer pas de la même façon que le commun des mortels.

*Bon. Faisons ce pour quoi je suis payé. Servir les clients et sourire.... Mais pas trop. Faudrait pas que je me fasse un claquage par manque d'habitude......*



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Hideki Ogata
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MessageSujet: Re: ~ Chapitre I ~   ~ Chapitre I ~ I_icon_minitimeJeu 4 Avr - 23:46

[Paris, quartier Opéra, 11h03]

Hideki : *Après son petit accrochage, ses deux roues le mènent dans le quartier de l’Opéra. Les lieux sont assez remplis, mais il se glisse sans mal à travers la circulation. Son ventre se rappelle alors à son bon souvenir, grondant de mécontentement.*

/Peut-être devrais-je manger un bout.../

*N’ayant pas petit-déjeuner pour pouvoir traverser tout Paris et être à l’heure à cette foutue perte de temps, il faut rattraper ça. Il avise le premier café venu, pas trop rempli, parfait. Il se gare à l’emplacement prévu à cet effet, attachant l’antivol à sa moto de façon à ce qu’on n’imagine même pas pouvoir la lui voler et va dans le café. Retirant son casque en entrant, ses cheveux bruns sont tout ébouriffés, lui donnant un aspect au-saut-du-lit, sa joue droite parée d’une belle trace noire. Au premier coup d’œil, il devine qu’il fait un peu tâche dans ce café un peu chic, mais loin de se sentir gêné, il avance jusqu'au comptoir, sa queue se déroulant pour venir danser derrière lui. Le noir de sa veste en simili qui tombe sur son jean, noir lui aussi, fait considérablement ressortir sa peau plutôt claire... Et d’autant plus ressortir ses traces noires sur sa joue et dans son cou. Il pose son casque sur un haut tabouret devant le comptoir et aperçoit une jeune fille aux cheveux si blancs que l’on pourrait se demander s’ils ne sont pas l’exact opposé l’un de l’autre.*

« Bonjour... Je vais prendre un café, s’il vous plaît. »

*Il ouvre sa veste, laissant ainsi apparaître un débardeur noir qui souligne agréablement le fin dessin de ses clavicules et de sa pomme d'Adam. Sa veste tombe légèrement d’un côté pendant qu’il retire ses gants, dévoilant une épaule fine mais musclée. A la vue de ses mains noires de cambouis, il pince les lèvres, ses oreilles se rabaissant un instant de dégoût, et regarde la jeune fille de nouveau.*

« Excusez-moi... Vous avez des toilettes ? »
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MessageSujet: Re: ~ Chapitre I ~   ~ Chapitre I ~ I_icon_minitimeVen 5 Avr - 10:18

[Paris, quartier Opéra, 11h10]

Malgré son petit "accrochage" avec son patron, le service de Ash commencé bien, c'est a dire qu'il n'y avait pas encore trop de monde. Même si dans environ une heure, ce sera la pause déjeuner des employés travaillant dans le quartier. Et cela, au moins jusqu’à quinze heure.

Justement, un client venait de s'accouder au comptoir, pendant qu'elle était en train de ranger les verres a bière.

"Bonjour... Je vais prendre un café, s’il vous plaît."

"Noir ? Allongé ? Avec ou sans sucre ? Déca ?"

Elle se retourna pour faire face a un jeune homme asiatique, sans doute pas plus vieux qu'elle, et parsemé de tâches de.... cambouis ?

*Au moins, ça me change des clients en costards/cravate et des touristes étrangers en bermuda/T-shirt*

"Excusez-moi... Vous avez des toilettes ?"

"Oui bien sûr, dés que vous précisez votre commande, sinon je vais me faire enguirlander par mon patron."

Précisa-t-elle comme pour s'excuser de son ton pas forcément agréable.


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Hideki Ogata
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MessageSujet: Re: ~ Chapitre I ~   ~ Chapitre I ~ I_icon_minitimeVen 5 Avr - 13:28

[Paris, quartier Opéra 11h11]

*Hideki ne manque pas le regard quelques peu surpris de la jeune fille à le voir, crasseux comme un ramoneur en fin de tournée, bien loin de la tenue de tous les autres clients du café qui lui jettent d'ailleurs des regards en coin. Toutefois, professionnelle ou simplement je-m'en-fous-de-ta-vie, elle ne le dévisage pas, ni ne le détaille de la tête aux pieds, un détail pour lequel il lui est reconnaissant, se sentant moins mal à l'aise qu'il n'aurait pu l'être dans un tel endroit, n'ayant pas vraiment fait attention en entrant. Ses yeux mordorés de chat sautent vers le tableau-ardoise sur le comptoir, le laissant presque sans voix.*

/Ils le font pousser et torréfient eux-mêmes leur café pour que ça soit aussi cher?!/

*Il n'en dit rien toute fois, cherchant en quelques instants le moins cher: café noir. Ce n'est pas plus mal. Il relève les yeux vers la jeune serveuse, formulant mentalement sa phrase avant de la sortir: bien qu'il soit en France depuis bientôt cinq ans, un infime accent refuse furieusement de le quitter lorsqu'il parle en français. Pas un souci de prononciation, juste des intonations légèrement différentes. Et peut-être une façon polie de parler quelques peu excessive parfois pour son âge.*

"Je prendrai un café noir sans sucre, s'il vous plaît, mademoiselle."

*Non, toujours ce fichu accent. Il pince les lèvres et ferme brièvement les yeux à cette constatation qui le consterne. Il a l'impression d'entendre dans son esprit son petit frère lui grogner que ce breuvage sera absolument imbuvable, mais il a appris à l'aimer: fort, intense, et profondément amer. Il la regarde toujours avant de murmurer.*

"Puis-je vous laisser mes affaires en gage de promesse de paiement le temps d'aller aux toilettes? Parce que, vous payer maintenant..." *il relève ses mains toujours sales de cambouis* "Je ne voudrais pas vous salir."
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MessageSujet: Re: ~ Chapitre I ~   ~ Chapitre I ~ I_icon_minitimeSam 6 Avr - 10:48

Ash observa la mine choqué du client.

*Ha oui, quand on a pas l'habitude de consommer dans un café, ça fait toujours cet effet.... Et encore tu commandes au comptoir, parce qu'en salle, tu aurai pleurer un peu.....*

"Je prendrai un café noir sans sucre, s'il vous plaît, mademoiselle."

"Puis-je vous laisser mes affaires en gage de promesse de paiement le temps d'aller aux toilettes? Parce que, vous payer maintenant..." *il relève ses mains toujours sales de cambouis* "Je ne voudrais pas vous salir."

Elle réprima un rire, mais pas son sourire. Décidément, il était marrant celui là.

"Pas de soucis, mais gardez votre sacoche et laissez juste votre casque. Je ne pourrai pas être tenu responsable si on vous pique votre argent."

"Les toilettes sont au fonds, a gauche."

Elle tourna le dos au client et au comptoir afin de préparer le café demandé.

*Donc, non seulement il est polis, il a de l'humour, et en plus il est mignon..... Si tout les clients pouvait être comme lui, je viendrai bosser tout les jours avec plaisir.....*


Elle posa la tasse de café sur le comptoir avec un sachet de sucre, qu'elle retira prestement, se souvenant qu'il avait demandé sans. Elle le reposa donc dans la petite panière prévu pour cet effet.

Du bout des doigts, elle écarte une mèche de cheveux qui lui tomber dans l’œil.

*Il faudrait que je me coupes cette fichu frange..... Quand j'aurai moins la flemme d'aller au coiffeur*


Non, parce que s'il fallait payer une fortune juste pour raccourcir une frange, avoir des commentaires sur sa couleur de cheveux, se faire proposer des teintures, et supporter le piaillement des bonnes femmes présentes dans le salon... Sans compter toute ces odeurs de produits chimique tellement fortes, qu'on se demandait comment les poumons et cuir chevelu des clientes n'avaient pas encore fondu....

Déjà qu'elle avait mal au coeur rien qu'en passant devant un magasin Sephora......

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Roksana Jenssen
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MessageSujet: Re: ~ Chapitre I ~   ~ Chapitre I ~ I_icon_minitimeSam 6 Avr - 11:08

[Paris - Rochechouart - 7h > Paris - Place-Vendôme - 9h]

Le "clac" bien connu du toaster résonna dans la grande pièce principale d'un grand appartement, au dernier étage d'un immeuble, en plein Paris. Il y régnait une douce odeur de café et les premiers rayons du soleil en baignaient l'intérieur de lueurs orangées.

Aujourd'hui était un grand jour. Un jour où elle se rendait dans l'une des plus grandes agences de presse de Paris, dont leurs magazines se vendaient par milliers d'exemplaires à travers toute la France. Et cette fois, elle avait un reportage en béton, de quoi faire un dossier central de n'importe quelle presse à sensation, ou même de leur faire sortir une édition spéciale. Elle avait les preuves, les photos tout était ordonné et bien ficelé dans cette grande enveloppe de papier craft qu'elle amènerait très bientôt dès qu'elle aurait terminé de se préparer -car il était bien évident qu'elle n'allait pas sortir dehors avec cette seule serviette blanche nouée autour de sa poitrine et les cheveux trempées-

Sa tasse vide claqua sur la table à côté d'une petite assiette où restaient de simples miettes de son petit déjeuner. La porte du frigo se referma et bientôt la serviette blanche tomba à terre devant une grande penderie dans la pièce adjacente.
Bien sûr, cette fameuse agence de presse était, cette fois, "humaine" et non "hyrbide" : ce n'était pas aussi facile que ça d'y rentrer avec deux oreilles sur la tête et une queue, demander un bon petit paquet de liasses de billets contre un scoop bien corsé. Il fallait toujours la jouer plus prudente, discrète et humaine.

Elle sortit alors une robe en jean, style corset sur le buste, longue et ample à partir des hanches sous laquelle elle pourra cacher sa queue. Elle enfila un chemisier à carreaux translucide : parfait. Pas trop mais assez pour ne pas paraître suspecte. Après une petite demi-heure passée dans la salle de bains, elle enfila une paire de bottes beiges, une veste en jean et une large casquette sous laquelle cacher ses oreilles de félin.

Ses yeux jaunes étaient maintenant vert clair grâce à ces lentilles journalières de couleurs qu'on pouvait acheter pour pas grand chose un peu partout, et une fois son sac enfilé sur son épaule, sa précieuse enveloppe à l'intérieur, elle quitta son appartement, descendant les 12 étages à pieds.

A cette heure matinale en plein Paris, il y avait déjà beaucoup de monde dans les rues. Les voitures se succédaient dans leurs files, certains conducteurs s'énervaient à leu volant à grands coups de klaxon, les métros filaient sur leurs rails et mêmes les trottoirs se remplissaient doucement, bien loin de l'heure de pointe tout de même.

Aujourd'hui, elle avait décidé d'aller à l'agence à pieds, sans prendre sa moto. Il ne fallait rien laisser au hasard, ne laissait aucun petit détail la trahir et sa moto était peut-être fichée comme "moto-d'hybride". Alors elle arpentait les trottoirs parisiens jusqu'à sa destination. Les commerces ouvraient leurs volets, d'autres l'étaient déjà et de bonnes odeurs de viennoiseries s'échappaient par moments, faisant oublier les odeurs de pollution.

Après une bonne heure de marche, Roksana poussa les grandes portes de L'Agence, un énorme bâtiment Place-Vendôme. Une multitudes de fenêtres décoraient la façade et à l'intérieur, tous les employés courraient déjà parmi le labyrinthe de couloirs. Elle entendait les personnes se héler les unes les autres, les bruits de machine à café, les claquements de talons sur le carrelage blanc, les ordres tonnés par les chefs. Des hommes partaient à toute allure comme si on les avait piqué sur leurs chaises, emportant leur manteau dans leur sillage, leur tasse de café encore fumante sur leurs bureaux.

Elle savait exactement où il lui fallait aller, alors elle s'engouffra dans le dernier couloir au fond à droite et le suivi tout le long, jetant des coups d'oeil intrigués et curieux à travers les grandes baies vitrés des bureaux et des salles de presse. Elle s'arrêta devant une grande porte, placardée "Rédacteur en Chef" sur laquelle elle frappa trois fois avant d'entrer après y avoir été invitée.
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Hideki Ogata
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MessageSujet: Re: ~ Chapitre I ~   ~ Chapitre I ~ I_icon_minitimeSam 6 Avr - 16:08

[Paris, quartier Opéra, 11h12]

*Hideki est un peu surpris de la voir sourire, n'ayant rien dit qu'il trouve amusant, mais il lui rend maladroitement son sourire, assez peu habitué à sourire à quelqu'un d'autre que son frère. Il la remercie et va aux toilettes en lui laissant donc simplement son casque. Il se savonne frénétiquement les mains, mais le cambouis est tenace, aussi fait-il de son mieux pour en enlever la plus grande partie, jusqu'à voir sa tête dans le miroir.*

/Ah ouais... Pouilleux jusqu'au bout. Bravo Hideki, clap clap des mains./

*Il prend soin de se débarbouiller, laissant échapper un léger soupir en constatant que même après avoir savonné et frotté, il lui reste une légère ombre sur la joue droite.*

/Bon, au moins, j'ai l'air un peu plus présentable./

*Il ressort des toilettes et va s'installer au bar devant la tasse fumante, une douce odeur chaude et intense s'en échappant. Il relève les yeux vers la jeune fille aux cheveux blancs et, à la manière tout japonaise, incline la tête.*

"Merci, mademoiselle."

"Et tu crois qu'il a fait sa toilette avec sa langue le minou?" *se moque un homme d'un âge avancé à une table un peu plus loin, près d'une fenêtre donnant sur la rue.*

*L'oreille gauche de Hideki se tourne avant sa tête, son regard mordoré se portant vers le couple de retraité qui doit avoisinner les soixante-quinze ou quatre-vingt ans. L'homme le regarde à travers les hublots qui lui servent de lunettes, de cet air étonnant qu'ont les anciens d'afficher un air à la fois aimable et hautain. Sa compagne, un petit bout de femme qui avait dû connaître bien des jours de gloire autrefoid et qui conservait malgré les années un maintien certain, tape sur le bras de son homme.*

"Ernest! Tais-toi donc! Il nous regarde!"

"Et alors? Qu'est-ce tu veux qui fasse? Qu'il me griffe? De mon temps, on laissait les animaux dehors. Ils savaient où étaient leur place."

*Hideki en avait souvent entendu mais il ne s'était pas attendu à celle-là. Il fixe longuement le vieux couple, stressant apparemment beaucoup la femme qui lui lance des coups d'oeil inquiets. Ses iris fendus avaient plus d'une fois mis les gens mal à l'aise. Il hausse un sourcil et, sans quitter l'homme qui le dévisage aussi à présent, il se penche sur son café et entreprend de le lapper. C'est brûlant mais peu lui importe, il n'en montre rien. Il se redresse puis décide de se lécher la main avec application.*

"Tu vois, Telma, pourquoi je dis ça? Allons-nous en de cette ménagerie!"

*Le vieil homme laisse un billet sur la table, visiblement plus que le montant de sa note, et entraîne sa femme dehors aussi vite que le leur permettent encore leurs vieux corps. Hideki les regarde partir et se laisse aller à grimacer: quel idiot, le cambouis a un goût affreux! Il reporte son attention sur la serveuse et déglutit, se rendant compte de ce qu'il vient de faire par pure provocation.*

"Je suis navré... J'espère que ce n'étaient pas vos plus fidèles clients...?"


Dernière édition par Hideki Ogata le Dim 7 Avr - 20:19, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: ~ Chapitre I ~   ~ Chapitre I ~ I_icon_minitimeDim 7 Avr - 6:39

C'est lorsqu'il s'inclina, que Ash se rendit alors compte qu'il avait deux petites -mignonnes- oreilles de chat.

Son cœur fit un mini bond dans sa poitrine devant tant de "Choupinitude". Mais elle devait se retenir. Ca ne se faisait pas de tripoter les oreilles d'un matou inconnu. Enfin, surtout d'un hybride. Il pourrait mal le prendre d'être traité comme un animal de compagnie.

Elle crispa donc ses doigts sur son torchon pour retenir sa pulsion.

"Et tu crois qu'il a fait sa toilette avec sa langue le minou?"

Ash suivit le regard de son client en direction de la provocation verbale.

*Et allez... Encore un vieux con raciste.....*

Mais contre toute attente, au lieu de répliquer, ou de s'énerver contre eux, le jeune asiatique répondit a la provocation.... Par la provocation.

Il lapa son café, puis entreprit de nettoyer consciencieusement sa main, toujours avec sa langue.

Littéralement outrés, le couple se leva sans demander son reste, fort heureusement, sans oublier de payer leurs consommations.

"Je suis navré... J'espère que ce n'étaient pas vos plus fidèles clients...?"

Ash ne répondit pas de suite.

En effet, il lui été difficile avec un torchon sur la figure.

*Ne rigole pas, Ash... Ce n'est pas gentil de se moquer.... Ce n'était pas drôle.... Ne.rigole.pas*

Mais il lui suffisait de repenser a la tête dégouté de son client qui venait de lécher du cambouis par pur défi, qu'elle avait envie a la fois d’applaudir, et de rire aux éclats. Voir les deux a la fois.

Elle repris son souffle, ses épaules ne tremblant plus convulsivement, afficha de nouveau un air un peu plus sérieux.

"Ne vous inquiétez pas."

Elle se dirigea vers la table afin de débarrasser et d'encaisser l'addition. Ainsi que le mirifique pourboire qu'on venait de lui laisser.

Elle remua le billet de vingt euros en direction d'Hideki.

"J'adore me faire autant d'argent d'un coup"

Elle retourna derrière le comptoir pour laver les deux tasses dans l'évier, lorsqu'elle avisa la consommation de son client.

"Le café est pour moi"

Ce n'était pas grand chose, ce n'était pas de la charité, juste sa petite contribution envers et contre tout ces cons intolérants.....


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Hideki Ogata
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MessageSujet: Re: ~ Chapitre I ~   ~ Chapitre I ~ I_icon_minitimeDim 7 Avr - 10:32

[Paris, quartier Opéra, 11h13]

*En regardant la jeune fille tenir son torchon contre son visage, pendant quelques instants, tremblante, Hideki eût peur qu'elle ne le lui balance de colère à la figure et ne lui ordonne de quitter séance tenante le café aussi sûrement que la Mère Michelle avait passé à tabac son chat pour une patte dans la crème. Mais les yeux de cette dernière, plissés et rieurs, le rassurèrent, ses oreilles se redressant, bien droites sur sa tête. Il afficha toutefois une expression surprise, haussant les sourcils, ses oreilles se tournant vers l'avant, sa queue féline sautillant deux fois derrière lui, alors que la jeune serveuse lui offrait sa consommation. Il regarda son café puis elle à nouveau, les coins de ses lèvres de relevant légèrement en un infime sourire un peu maladroit.*

"Merci, mademoiselle." Il observa un instant de silence, hésitant, puis murmura. "Est-ce que vous auriez un glaçon, s'il vous plaît? Parce qu'à faire l'andouille, je me suis quand même brûlé la langue..."

Même si cette jeune fille ne semblait pas des plus souriantes au premier abord, avoir vu ses yeux rieurs un instant lui avait mis un peu de baume au cœur après une matinée pareille. Elle ne semblait pas dérangée par le fait qu'il soit hybride, ce qui, en soi, représentait déjà quelque chose d'énorme. Il avisa le bloc de papier et le stylo pour les commandes posés sur le comptoir et pris une feuille, griffonnant rapidement son nom et prénom avec son numéro de portable.

"Tenez. Si jamais vous avez besoin de réparer quelque chose... Je vous le ferai gratuitement à mon tour." Ses yeux mordorés aux pupilles fendues se plongèrent dans les siens alors qu'il lui tendait le papier du bout de ses doigts fins qui semblaient être davantage ceux d'un musicien que d'un mécanicien.
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MessageSujet: Re: ~ Chapitre I ~   ~ Chapitre I ~ I_icon_minitimeMer 10 Avr - 15:36

"Oui, pas de soucis"

Elle ouvrit le mini congélateur sous le bar, et en sortir un glaçon, qu'elle lui tendis.

En échange elle reçu un bout de papier avec des coordonnées.

"Tenez. Si jamais vous avez besoin de réparer quelque chose... Je vous le ferai gratuitement à mon tour."

Ash hésita un peu. Pas trop cependant... Elle saisit la feuille entre ses doigts avant de le plier en quatre et de le glisser dans sa poche arrière de jean.

"Homme a tout faire ?"

Elle soutenu son regards, d'un doré magnifique.
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MessageSujet: Re: ~ Chapitre I ~   ~ Chapitre I ~ I_icon_minitimeMer 10 Avr - 20:28

[Paris, quartier Opéra, 11h14]

Le bakeneko accepta avec plaisir le glaçon, le portant à ses lèvres et le suçotant, en appréciant le contact froid sur sa langue éprouvée. Sa langue était déjà légèrement râpeuse de nature mais surtout, elle était plus sensible que celle d'un humain. Son regard ne la quittait pas alors qu'elle lui posait la question sur ses activités. Il délaissa son glaçon et murmura:

"On peut dire ça. A la base, je suis garagiste. Mais je m'en sors plutôt bien dès qu'il s'agit de mécanique. Ou de trucs manuels en général."

Il haussa doucement les épaules, ses yeux mordorés quittant ceux de son interlocutrice, et prit enfin une gorgée de son café. Chaud et amer, à l'arôme fort et entêtant. Son regard se perdit un instant dans sa couleur sombre avant de se relever vers la jeune serveuse.

"Ce café est délicieux."

Il appréciait de pouvoir se reposer un peu, accoudé au bar. Son regard détailla la jeune fille qui lui faisait face. Il avait déjà vu des bakeneko au pelage blanc mais il ne l'avait jamais vu sur une humaine. Mais loin d'être un détail dérangeant, cela illuminait son visage et faisait ressortir la couleur de ses yeux. Se rendant compte qu'il la dévisageait, il cligna des yeux et les baissa sur son café:

"Navré... J'ai la fâcheuse tendance d'observer longuement les gens."
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MessageSujet: Re: ~ Chapitre I ~   ~ Chapitre I ~ I_icon_minitimeVen 12 Avr - 18:30

[Paris, quartier Saint-Michel, 11h40]

Assis sur le bord de la fontaine, il réfléchissait. C'était toujours assez délicat d'amener les policiers sur les pistes qu'il leur mettait sous les nez pour les mener à des affaires frauduleuses. Certes, cela était une bonne chose pour la société car il s'agissait en général de trafic de drogue, de proxénétisme, de marché noir et autres... Mais il n'était pas un bon samaritain. Loin de là. Il avait simplement une vision des affaires qui lui était propre et qu'il tenait à faire respecter sans souffrir de concurrence. Pour lui, le proxénétisme n'était tolérable que si les prostitué(e)s le faisaient en étant pleinement consentants, protégés si besoin était par les gros bras des Moqueurs, et pouvant changer de voie s'ils le souhaitaient, dans la mesure de leurs moyens. Il en allait de même pour les voleurs. Mais il s'assurait que les règles qu'il avait établies étaient suivies à la lettre pour éviter les débordements: il ne voulait par de tueurs à gages dans ses rangs, pas de fous furieux capables de tuer comme ils respiraient, pas de voleurs sans code de conduite, et aucun violeur. Et pour l'instant il s'en tirait plutôt bien, puisque tout le monde avait à y gagner. Le plus dur était de garder l'anonymat au sein même des siens.

Mais aujourd'hui, ce qui le préoccupait était ce nouveau réseau qu'ils avaient découvert: une d'entre eux avait choisi de travailler au Queens en tant que fille de joie. Ils l'avaient retrouvée dans les égouts, morte d'une overdose, et pas de son fait au vu des marques de liens et autres qui parcourraient son corps. Takeru la connaissait pour l'avoir croisée plusieurs fois après son entrée chez les Moqueurs, il ne lui avait pas énormément parlé mais il savait pouvoir dire que c'était une jeune femme qui n'avait pas encore la trentaine, d'une grande gentillesse et même empathique. Son sourire lui avait inspiré le respect car la vie n'avait pas épargné cette pauvre fille. Aujourd'hui, elle l'avait même achevée. Il serra les poings, se faisant violence pour ne pas se laisser emporter par ses humeurs et pouvoir ainsi réfléchir posément. Elle s'appelait Linda. Une espagnole qui était arrivée depuis deux ans à Paris, à la recherche d'un travail pour se sortir de la misère. Elle avait choisi son emploi bien avant de rejoindre les Moqueurs. C'était une humaine, mais son enfant était hybride. Elle n'avait jamais parlé du père mais tout laissait à penser qu'il s'agissait d'un hybride Pandawa. Takeru pouvait très bien trouver une famille d'accueil parmi les Moqueurs actifs, qui seraient très certainement plus que ravis, mais il ne le souhaitait pas: dans une telle famille, cet enfant risquait fortement de se retrouver lui-même pris dans l'engrenage des Moqueurs. Non, il souhaitait trouver autre chose pour cet enfant dont la mère s'était battue pour lui offrir un avenir autrement plus glorieux que celui de voleur à l'étalage...

Takeru secoua doucement la tête, ne s'y résignant pas. Son regard parcourut la foule, à la recherche d'une personne à qui il avait donné rendez-vous. Une femme Pandawa qui avait autrefois été une prostituée chez les Moqueurs. Mais elle avait trouvé un compagnon à la situation plus aisée qui lui avait permis d'arrêter de se vendre pour survivre. Elle était donc devenue une Moqueuse passive, ne quittant pas leur guilde (c'était quelque chose d'impensable au vu de ce qu'elle savait sur eux, même si ce n'était pas grand chose), pour ne devenir qu'une simple informatrice. Elle s'était rangée. Son compagnon était décédé d'une maladie du sang héréditaire. Elle avait hérité de sa richesse. C'était la femme parfaite. Elle s'approcha du trottoir de la fontaine et d'un groupe de jeunes qui faisaient des acrobaties sur de la musique. Il y avait un sac posé contre une barrière et elle le prit, se mettant un peu à l'écart pour l'ouvrir et lire la lettre qui s'y trouvait.

Le jeune kitsune l'observait alors qu'elle lisait. Elle avait accepté de prendre l'enfant en charge et de l'adopter, aussi lui rappelait-il tout cela dans son courrier ainsi qu'un remerciement en liquide. Ce n'était pas grand chose mais elle n'avait pas accepté plus. Le courrier lui indiquait où trouver l'enfant, ainsi qu'un descriptif psychologique, et était accompagné des papiers d'adoption. Takeru avait véritablement travaillé comme un forcené pour parvenir à produire de tels documents qui soient on ne pouvait plus difficiles à différencier de vrais papiers d'adoption et d'identité. Il avait payé cher aussi. Mais c'était un détail. La femme referma l'enveloppe et regarda autour d'elle, aussi Takeru détourna-t-il le regard pour qu'il ne croise pas le sien, et ne la regarda à nouveau que lorsqu'elle s'éloigna. Elle quittait la ville le jour-même. C'était la condition qu'il lui avait imposée avec celle de détruire le courrier. Partir dans un pays étranger et refaire sa vie en élevant cet enfant. Elle serait toujours une Moqueuse dans son cœur, elle devait trop à la guilde, mais il avait décidé sans le lui dire qu'il ne lui demanderait plus rien sauf nécessité impérieuse. Cet enfant avait gagné une nouvelle vie avec une femme qui l'élèverait comme le sien, faute de pouvoir en avoir. C'était peut-être l'une des rares décisions qu'il avait prises dans le but d'être "bon" envers quelqu'un. Mais à présent, il lui fallait trouver le moyen de faire découvrir le corps de la jeune femme aux autorités. Des hackers s'étaient chargés d'effacer toute trace de l'enfant qui avait à présent une nouvelle identité. Elle n'était plus liée à lui... Mais il fallait mâcher le travail pour conduire les policiers au Queens, qu'ils aient des doutes, leur apporter des preuves via les éléments dont Takeru disposait dans la police, et faire boucler tout ce beau monde avant que d'autres Moqueurs ou Moqueuses ne succombent à ces gens qui droguaient des prostitué(e)s avant d'en faire leur affaire et de les jeter dans la Seine, afin de les envoyer dans les égouts où peu de gens risquaient de les trouver. Peu de gens à l'exception des Moqueurs dont certains membres écumaient les eaux sales à la recherche de trésors perdus qui se comptaient étonnamment par centaines.

/Comment faire... Je crois que je suis bon pour un abonnement à la pharmacie pour du doliprane./ il se leva et se rendit à la pharmacie la plus proche, ne cessant de penser à cette affaire. /A moins que je me fasse aider par la presse? Laisser un journaliste trouver les indices... Et les communiquer lui-même à la police...?/

Un infime sourire étira ses lèvres alors qu'il sortait de la pharmacie avec son doliprane: il allait rentabiliser cet achat dans les prochaines heures ou prochains jours. C'était une évidence.
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MessageSujet: Re: ~ Chapitre I ~   ~ Chapitre I ~ I_icon_minitimeLun 15 Avr - 16:48

[Place Vauban, quartier général de l'ICDH à Paris – Après-midi. => Porte d'Auteuil - Fin d'après-midi.]

Le département Français de l'ICDH était quasi-identique à celui de Tokyo ou encore celui de Seoul : une véritable cité dans la cité. Un succession de bâtiments récents classés zone militaire, le cœur du contrôle sur l'hybridation à l'échelle nationale.
Dès son arrivée place Vauban, on lui fit visiter les différents pôles centralisés dans la capitale française : États Major et administration générale, bureau d'étude, bureau des forces spéciales anti-terrorisme, bureau d'intervention armée, section scientifique, pôle informatique et communication, centre de recherche national, bureau de contrôle de l'immigration hybride, pôle interne de sécurité, département central de police civile. Les autres pôles étaient décentralisés en province : Postes de police civile secondaires, département aéronautique, pôle armement, base centrale, département de détention, service logistique, casernes militaires, services de santé et de secours médical. Ainsi était implantée l'ICDH sur tout le territoire Français comme partout ailleurs dans les pays rattachés à l'ONU.
Beaucoup de ces services lui étaient totalement inconnus, et il ne faisait qu'y passer rapidement au cour de ce genre de première visite imposée en sachant parfaitement qu'il n'y reviendrait plus jamais de toute façon. On ne passait pas de service en service sans autorisation aussi facilement, même pour un Lieutenant chef de renommée. Les services qui l'intéressaient pour le moment étaient le bureau d'intervention armé dont il prenait le commandement dès aujourd'hui, le pôle scientifique avec lequel il serait amené à travailler en étroite collaboration, les départements de police civile qu'il serait chargé d'appuyer en renfort, et surtout la centrale informatique et communication sans qui aucun service ne pourrait être efficace.
Dès lors qu'il y était entré il y a trois ans, il avait parfaitement compris qu'à l'ICDH il ne fallait mieux pas fourrer son nez dans les affaires des autres services et qu'il fallait plutôt se contenter d'appliquer les ordres sans poser de questions. C'était ce qu'il avait toujours fait et jusqu'à présent ça lui avait plutôt bien réussi puisqu'il se voyait proposer de nouvelles responsabilités à chaque mission accomplie.

Il ne savait pas encore pour combien de temps il resterait en France, ça ne dépendait aucunement de lui. L'État Major pouvait le rappeler n'importe quand et l'envoyer en mission à l'autre bout du monde selon les priorités et les urgences militaires. Pour le moment, la France était une zone classée « préoccupante », ce qui justifiait clairement sa présence ici. Avant de quitter le Japon, il avait passé une semaine entière à mémoriser tous les comptes rendus de la situation et les dossiers français mis à sa disposition afin de les connaître sur le bout des doigts et de pouvoir agir avec la plus grande efficacité dès son arrivée à Paris. Il ne se plaignait pas de cette mission particulièrement complexe, bien au contraire : si il l'accomplissait avec succès, il était fort probable qu'il passe Premier Lieutenant. Plus il continuerait à gravir les échelons à l'ICDH, plus son champs d'action s'élargirait et plus il gagnerait de pouvoir. Si pour atteindre son but il fallait qu'il devienne un jour Général ou même Maréchal de l'ICDH, alors il travaillerait avec acharnement à le devenir. Ça ne l'effrayait pas.

Lorsqu'il eut enfin achevé l'interminable visite du département en compagnie de ses nouveaux collaborateurs, serré encore d'innombrables mains et entre-aperçu des centaines de nouvelles têtes, il se retrouva enfin seul dans son nouveau bureau pour la première fois depuis son départ du Japon. Tout avait déjà été aménagé exactement selon ses consignes et il en était pleinement satisfait. A côté de son siège, une petite valise en cuir noir avait été déposée là. Il la reconnue tout de suite et l'ouvrit pour en sortir ses affaires personnelles et les ranger : de nombreux dossiers, quelques livres en coréen, un dictionnaire Hangul*-Français, un cendrier sous forme de boîtier argenté, un ordinateur portable et trois cadres qu'il disposa sur son bureau pour bien les avoir en vue.
Une fois qu'il eut achevé de les placer, il s'appuya en arrière contre le large dossier de son siège avec un vague sourire sur les lèvres. Face à lui, une toute petite fille lui souriait en retour dans chacun des trois cadres. Il ne la quitta pas des yeux durant de long instants, le regard adoucit.

« Regarde, Mi-ran. Ton Abeoji* est à Paris. C'est une très jolie ville, elle te plait n'est-ce pas ? »

L'image de l'enfant couchée sur le papier glacé resta bien entendu totalement muette à sa question mais ça ne l'empêcha pas de sourire plus franchement et d'hôcher vaguement la tête en signe de satisfaction avant de se relever énergiquement de son siège pour se diriger d'un pas franc vers la porte qu'il ouvrit pour interpeller les agents présents.

« Brigadiers ! Trouvez-moi le second-lieutenant, je récupère le commandement immédiatement. Ha, et faites-moi un rapport détaillé des affaires en cours. »

Derrière un bureau, une brigadière en communication téléphonique l'interpella à son tour :
« Lieutenant Chef Lee ! Un appel sur la troisième. »

« Je prend ! » lui répondit spontanément Shin Do.

Il reclaqua la porte et se dirigea rapidement vers le téléphone pour décrocher.
Cinq minutes plus tard, il courrait à petite foulée avec quatre brigadiers sur les talons dans l'un des innombrables couloirs du bureau d'intervention, tout en ajustant son oreillette de communication.

« Lee Shin Do du bureau d'intervention à la centrale ! On a un catégorie 1 signalé comme dangereux qui sème la panique Porte d'Auteuil, la brigade civile appelle en renfort ! Que tous les agents en poste dans le secteur se mobilisent ! »

« Bien reçu, Chef Lee ! », confirma une voix dans la radio accrochée à sa ceinture.

Sans perdre une seconde, il donna ses consignes aux brigadiers avant de regagner sa voiture et de prendre la direction du sud de Paris, gyrophare sur le toit et sirène hurlante. Il n'était pas habitué à rester les bras croisés aussi longtemps alors cette intervention tombait à pic. S'il ne travaillait pas, il avait l'impression de perdre son temps.
Il n'avait même pas prit la peine de se changer, il était encore en uniforme militaire d'apparat mais il avait bien entendu prit soin de s'équiper de sa ceinture et de ses armes de service dissimulées sous sa veste.
La RS7 sportback fila à vive allure sur les grands axes de la capitale reliés au périphérique et il arriva sur les lieux en un temps record. A peine avait-il freiné qu'il était déjà entrain de sortir du véhicule pour s'élancer en courant en pleine rue. Malgré ses avertissement à voix haute les passants rassemblés autour du périmètre de sécurité le gênaient dans sa course car ils ne bougeaient pas assez rapidement et il fut contraint de forcer le passage et d'en bousculer quelques uns malgré lui.
Il était arrivé sur place avant même ses brigadiers partit en même temps que lui du quartier général et un simple coups d'œil lui suffit à évaluer la gravité de la situation et la dangerosité de l'hybride qui avait provoqué ce chaos.
Des dizaines de personnes étaient entrain de se faire soigner par les pompiers et le SAMU pour des blessures plus ou moins importantes, de larges griffures notamment. Des coups de feu réguliers -de pistolets à tranquillisants, devina t-il au son des détonations-, retentissaient depuis une ruelle entre deux hauts bâtiments vers lesquels il se précipita sans hésiter après avoir sortit sa propre arme.
L'hybride de catégorie 1 était bien là : un homme panthère de grande taille, totalement déchainé et incontrôlable, qui avait déjà blessé plusieurs agents et qui esquivait les tirs de tranquillisants avec une agilité redoutable. Il était constamment en mouvement, imprévisible et violent. Il le cibla dans son viseur et tira, mais il le manqua de peu. L'homme-panthère sauta sur un mur et s'engouffra à l'intérieur de l'un des bâtiments par une minuscule fenêtre.
Aussitôt, tous les agents se précipitèrent vers l'entrée du bâtiment en question, sauf lui. Il partit en courant en direction de l'immeuble voisin, indifférent aux exclamations de ses brigadiers arrivés sur place.

« Chef Lee ! Il est entré dans l'autre bâtiment ! » s'écria une brigadière en l'apercevant.

L'un de ses collègue la retint par le bras. « Non, laisse-le faire et observe. »

Parvenu à l'intérieur du bâtiment voisin à celui où s'était réfugié l'hybride, il monta les étages quatre à quatre le plus rapidement possible en suivant du regard les mouvements qu'il apercevait à travers les petites lucarnes rondes du bâtiment d'à côté qu'il pouvait voir depuis chacune des fenêtres-pallier de l'immeuble dans lequel il continuait de monter.
L'autre bâtiment était plus grand encore que celui où il était. Lorsqu'il parvint tout en haut, il sortit sur le toit et continua à courir jusqu'au bord en prenant son élan. Il entendit vaguement sans y prêter attention les cris alarmés et stupéfaits de ceux qui l'avaient remarqué depuis le sol et il sauta du bord du toit en direction du bâtiment voisin.
Les bras en protection devant son visage, il fracassa une large double-fenêtre et roula sur le pallier de l'étage parmi les éclats en entraînant avec lui l'hybride littéralement surpris par son intervention inattendue. Ils dévalèrent quelques marches et il fut violemment projeté dos contre la rambarde de l'escalier tandis que le fugitif paniquait et se redressait pour s'enfuir vers les étages supérieur.
Il reprit très rapidement ses esprit et s'élança à sa poursuite sans perdre un instant. Ils montèrent ainsi les cinq derniers étages et arrivèrent sur le toit où une confrontation s'engagea presque aussitôt.
Ils échangèrent plusieurs coups violents et il dû mettre en pratique ses technique de kung-fu moderne pour bloquer les coups de griffe acérés de l'hybride et lui porter des attaques aux points vitaux afin de l'affaiblir. Il était fort, et particulièrement sauvage. Encore un de ces hybrides tout juste sortit de l'ombre et qui ne s'intégrerait probablement jamais à la civilisation humaine. Un individu dangereux.
Il encaissa quelques coups particulièrement puissants mais il n'abandonna pas pour autant et il finit par mettre l'hybride à terre par un coups de pied circulaire relativement spectaculaire. Il profita de cette occasion pour le maîtriser au sol, mais l'homme panthère qui ne l'entendait pas de cette oreille riposta à nouveau. Il se rua sur lui et ils roulèrent tous les deux sur le bord du toit. Là où les griffes de l'hybride lui permirent de freiner pour ne pas tomber dans le vide, il ne pu rien faire. Il se sentit chuter brusquement et se rattrapa à deux mains de toutes ses forces sur le rebord du toit, suspendu au-dessus du vide.
Sa première réaction fut de lâcher une main pour se saisir de la cheville de l'homme hybride et de tirer pour le faire tomber. Déséquilibré, l'homme panthère bascula à son tour et, lâché dans le vide, il fit une chute de quelques mètres avant de retomber lourdement sur un balcon un peu plus bas.

Sans perdre de temps, il serra les dents et se hissa à la force de ses bras pour revenir sur le bord du toit, le souffle court. Il se pencha alors au-dessus du vide pour regarder l'hybride encore sonné par sa chute et qui commençait à se redresser sur le balcon, puis, sans hésiter il dégaina son arme et le visa par deux fois.
Les deux fléchettes tranquillisantes atteignirent l'homme panthère de plein fouet et il s'effondra presque aussitôt comme une masse contre la rambarde en fer, les yeux révulsés.
Il attendit quelques instants avant de baisser sa garde puis il rangea son pistolet pour ensuite se pencher légèrement en avant, les mains en appui contre ses cuisses afin de souffler un peu. Lorsqu'il entendit des bruits de pas et des éclats de voix se rapprocher, il se redressa et se retourna pour voir débarquer plusieurs brigadiers essoufflés eux aussi après avoir gravit la vingtaine d'étages en courant pour le rejoindre.

« Lieutenant ! Chef Lee ! Vous allez bien ?! »
« Chef ! C'était...hallucinant ! Impressionnant ! »
« Bien joué, Lieutenant Lee ! Votre réputation vous précède ! », s'exclamèrent-ils presque tous en même temps.

Un bref sourire amusé égaya son visage quelque peu salit et égratigné et il fit un geste évasif de la main tout en se dirigeant vers la porte de sortie.

« Ha~ Je vais bien, allez donc plutôt me repêcher cet individu avant qu'il ne dessèche au soleil sur son balcon. Placez-le en détention sous haute surveillance, il est vraiment dangereux. Et interrogez les blessés, les témoins avant qu'ils ne se dispersèrent : je veux savoir exactement ce qu'il s'est passé ici avant l'arrivée de la police civile. »

Il essuya vaguement un peu de sang sur sa lèvre inférieure avec son pouce et il extirpa son paquet de cigarettes et son briquet de l'intérieur de sa poche de veste.
Une cigarette fumante coincée entre les lèvres, il descendit plus tranquillement la vingtaine d'étages, les mains dans les poches, et lorsqu'il sortit du bâtiment en bas il se dirigea vers les blessés pour écouter les quelques interrogatoires déjà en court. L'affaire semblait avoir fait grand bruit : il y avait des journalistes accompagnés de leurs caméramans, et une foule de gens agglutinés derrière le périmètre de sécurité.
La sortie de l'hybride inconscient maintenu par deux agents de l'ICDH monopolisa très largement l'attention des journalistes et des curieux, puis, de son côté il en profita pour se diriger tranquillement vers sa voiture et s'appuyer contre afin de terminer sa cigarette tout en gardant un œil perçant sur les différents acteurs présents sur les lieux. Sans cesser d'observer, il décrocha d'une main la petite radio attachée à sa ceinture afin de communiquer.

« Lieutenant Chef Lee Shin Do pour la centrale. Individu de catégorie 1 maitrisé à la porte d'Auteuil. Terminé. »


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*Abeoji = Papa en coréen.
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Roksana Jenssen
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MessageSujet: Re: ~ Chapitre I ~   ~ Chapitre I ~ I_icon_minitimeMer 17 Avr - 20:17

[Place Vendôme - 12h > Pleins d'endroits dans la journée > Porte d'Auteuil - fin d'après midi]

Elle n'avait pas vu l'heure passer lorsqu'elle sortit du bureau du Rédacteur en Chef, un petit paquet de papier craft sous le bras, fermé et noué par un élastique rouge. Son sourire persistait sur son visage, et elle s'en donna à coeur joie pour dire bonjour ou même échanger quelques mots avec toutes les personnes qu'elle croisait sur son chemin dans ce méli-mélo de couloirs.

Quelle heure était-il alors ? Une fois dehors, son regard se tourna vers une grande horloge et ses pupilles ses rétractèrent de suite sous la luminosité du soleil : il était presque midi, le soleil était déjà haut dans le ciel et la journée s'annonçait vraiment belle. Elle serait d'autant plus belle si elle arrivait à temps à la banque pour déposer ce petit pactole sur son compte, pouvoir s'offrir quelques douceurs pour le déjeuner et faire quelques achats compulsifs dans l'après-midi.

Roksana pressa le pas en gardant serré contre elle son enveloppe crafté, et ses talons claquèrent sur les trottoirs jusqu'à arriver à la banque aux grandes baies vitrées et blindées derrières lesquelles sa silhouette disparue pour plusieurs longues et interminables minutes. Car les banques, comme l'administration en générale, étaient lentes. Tellement lentes qu'on passait généralement dix fois plus de temps à attendre derrière cette ligne blanche peinte au sol que le temps réel derrière le guichet. Souvent, elle arrivait dans la file d'attente, patientait une demi-heure, et passait à peine cinq minutes au guichet. Et encore, cinq minutes car elle était du genre à parler avec les agents d'accueil, sinon le dépôt de ses espèces auraient pu être bien plus rapides.
Quand elle vit sur l'écran d'ordinateur son compte en banque se renflouer et passer de trois à quatre chiffres son sourire s'accentua, et d'autant plus qu'elle savait qu'il lui restait une dernière petite liasse de billets dans son sac. Vraiment parfaite cette journée.

Elle fut la dernière à sortir de la banque, et les portes automatiques se refermèrent derrière elle. L'après-midi lui tendait les bras et Roksana avait bien l'intention d'en profiter. Ce dernier reportage avait usé toutes ses forces ces dernières semaines, alors cette après-midi elle prendrait soin d'elle. A commencer par aller flâner du côté du jardin des tuileries.
Sur le chemin, elle s'acheta de quoi grignoter en se faisant plaisir, de la crêpe au nutella à la glace chocho-coco qu'elle dégusta en remontant les grandes allées du jardin, puis en longeant la Seine.

L'arrivée du beau temps semblait avoir fait sortir tous les parisiens. Les familles sortaient et jouaient, les amoureux se faisaient peindre par des artistes itinérants sur les bords de Seine, les sportifs courraient comme des fous leur musique dans les oreilles et hermétiques au monde extérieur et les terrasses des cafés étaient prises d'assaut. Impossible d'y trouver une petite place et prendre un café par ici.

En fin d'après-midi, elle avait déjà fait un tour dans plusieurs quartiers de Paris, à St Michel, St Germain, aux Invalides, au jardin du Trocadéro pour terminer Porte d'Auteuil. Les bras chargés de plusieurs paquets tamponnés de grandes marques françaises (Chanel, Nina Ricci puis d'autres beaucoup plus standards mais tellement mignons et agréable à porter, comme Cache-cache, Camaieu..) elle remarqua qu'un attroupement se formait un peu plus loin, et sa curiosité l'emporta, l'obligeant à aller voir ce qu'il se passait.

Les gyrophares des pompiers, des flics et d'autres voitures (certainement de l'ICDH) éclairaient toute la rue malgré la lumière du jour. Elle hésita fortement : devait-elle quand même s'avancer quitte à frôler une organisation qui ne manquait que rarement de s'en prendre aux Hybrides, ou faire demi-tour et ne pas s'occuper de choses comme ça pour la journée.. Juste pour aujourd'hui, prendre soin d'elle et ne pas penser au boulot..

...

Fichue conscience professionnelle qui l'avait poussée malgré tout à s'avancer. Elle n'avait ni appareil photo sur elle, ni papier ou crayon pour noter, mais au moins, elle pourrait regarder ce qu'il se passait. Puis habillée comme elle l'était, des lentilles de couleurs pour maquiller ses yeux, peut-être la laisserait-on tranquille ?

Elle s'approcha donc parmi les victimes qui se faisaient soigner : c'était tellement la panique au milieu de toutes ces personnes que personne ne l'empêcha de marcher naturellement au milieu de tous. Elle laissa trainer des oreilles discrètes parmi toutes les victimes, puis, puisque tous les témoignages revenaient à peu près toujours pareils (un homme panthère fou dangereux les avait attaqués), elle tourna le regard vers l'immeuble d'où elle pouvait entendre clairement des coups de feu.. A ce rythme là, ils allaient le tuer. Ici ou plus tard de toutes façons, si tous les témoignages concordaient ça ne changerait pas grand chose au résultat. Personne ne disait rien à voix haute, mais tout le monde dans la communauté hybride s'interrogeait à voix basse : quand ils n'étaient pas tués sur le terrain, que devenaient ces hybrides classés dangereux ? Certes, certains n'étaient pas socialisés, mais franchement, certains humains non plus et ce n'était pas pour autant qu'ils disparaissaient mystérieusement sans laisser de traces.
Impuissante devant cette vérité universelle contre laquelle, malheureusement, elle ne pouvait rien, Roksana soupira mais resta attentive à tout ce qu'il se passait dans l'immeuble. Ses yeux lui permettaient de voir à peu près bien dès que l'action se passait à l'extérieur, même si ce n'étaient que des silhouettes sans visage. Ainsi, elle ne manqua pas une miette du combat sur le toit après le bond prodigieux d'un immeuble à l'autre, la chute de la panthère puis le remue-ménage des agents sur place pour menotter et transporter l'homme panthère dans un fourgon blindé.

Elle ne savait pas du tout qui avait arrêté à lui seul un hybride déchainé, et même si l'avenir de ce pauvre homme n'était pas très reluisant, elle était impressionnée de ce que certains agents de l'ICDH étaient capables de faire. Cet agent, ça devait être le genre gorille, armoire à glace sans cervelle qui après un coup de poing en plein estomac souriait et gloussait bêtement comme si une mouche s'était posé sur son ventre rebondi... Non, impossible : s'il était de ce genre là, jamais il n'aurait bondit comme ça d'un immeuble à l'autre.. C'était peut-être alors un tout petit bonhomme, agile qui était recouvert de pointes et autres subterfuges pour tromper l'ennemi.

Bien décidée à voir cet homme quoi qu'il arrive, elle déchanta bien quand elle vit que la plupart des autres agents commençaient à faire le tour des victimes et témoins pour les interroger et prendre leurs dépositions. C'était le moment de filer en douce : elle n'avait rien vu de toutes façons avant l'arrivée de l'ICDH, elle ne voulait pas terminer sa journée au poste et des journalistes étaient déjà arrivés.
Ses pieds lui faisaient déjà bien assez mal comme ça à marcher et piétiner depuis 8h du matin, impossible qu'elle reste plus longtemps ici pour rien. Maintenant, c'était taxi ou métro, et retour à la maison pour profiter d'un bon canapé.

Elle disparut parmi la foule qui avait doublé depuis son arrivée, et lorsqu'elle en sortit en marche arrière, elle bouscula un gorille.. Ha. Le voila l'armoire à glace de l'ICDH ? Ha, aussi laid qu'elle l'avait imaginé, et apparemment sans cervelle ! C'était bien sa veine.
Filer en douce sans s'attirer ses foudres était sa priorité, aussi, elle s'excusa en s'inclinant un peu. Elle n'eut qu'à peine le temps de faire deux pas, que déjà elle se sentait rattrapée par le bras et tirée en arrière sans aucune douceur. Elle essaya de récupérer son bras sans aucun succès, devant cet homme vraiment bizarre et louche, qui commençait à la tirer loin de la foule... Trop louche pour faire partie de l'ICDH en fait..

- Mais lâchez-moi ! Ca va pas non ?! Qu'est-ce que vous faites ?!

Et elle avait beau tirer, impossible de se dégager. Elle ne pouvait que suivre ce tas de muscles et de force où il le voulait...
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Takeru Mizushi
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MessageSujet: Re: ~ Chapitre I ~   ~ Chapitre I ~ I_icon_minitimeJeu 18 Avr - 0:20

[Paris, Odéon, 12h00 > Quelques endroits dans la journée (ndla: non, non, je ne copie pas, pas vrai) > Porte d'Auteuil - fin d'après-midi]

Assis à une table du Starbucks, à l'étage, il regardait la rue par la fenêtre sans vraiment la voir, ses pensées tournées vers tout autre chose. Il commençait à croire qu'il passait sa vie au Starbucks. Il fallait admettre tout de même que c'était son fournisseur officiel de caféine et théine. Il avait devant lui un Refresha citron ainsi qu'un verre d'eau et son paquet de doliprane éventré. Il n'en avait pris qu'un 1000mg, mais attendait impatiemment qu'il commença à faire effet. Poussant un soupir, il réorganisa ses idées:

- Il avait le cadavre d'une jeune femme humaine blindée de drogue jusqu'aux oreilles.
- On avait abusé d'elle.
- Son enfant avait disparu des systèmes.
- Cet enfant avait un nouveau nom de famille.
- Cet enfant avait une nouvelle mère.
- Cet enfant avait une nouvelle vie.
- La drogue provenait d'un réseau ayant fait main basse sur le Queens des Champs Elysées.
- C'était des enfoirés, il fallait qu'il les raye de la carte.

Rien d'exceptionnel, somme toute. Mais cela faisait un bon moment qu'il réfléchissait à tous les moyens qu'il pouvait mettre en oeuvre pour faire remonter les policiers jusqu'au réseau. Chacune de ses idées se heurtait tôt ou tard à un mur. Trop fantaisiste. Trop incertaine. Trop osée. Trop compliquée. Trop, toujours trop. Il soupira de nouveau et se massa les tempes. Un jour, il réunirait son compte et celui du Juste et partirait en vacances. Mais si cette idée était tentante, il ne pouvait que l'imaginer: si le Juste cessait d'exister, ce serait le jour de sa mort. Il secoua doucement la tête et baissa les yeux sur son portable qui sonnait, l'attrapant et le portant à on oreille:

"Oui?"

"Takeru? C'est Eric Emptaz, du Canard Enchaîné. J'ai un message."

Le Kitsune ne répondit pas, le laissant continuer. Eric Emptaz était l'un de ses seuls informateurs a avoir directement accès à lui. C'était aussi l'un de ses plus vieux informateurs, il n'avait pas encore l'expérience nécessaire à ce moment-là, ni les moyens, pour créer des schémas tordus. Mais le rédacteur en chef du Canard Enchaîné n'en savait pas plus que les autres sur lui et c'était le principal. Il écouta donc l'homme lui parler d'une affaire intéressante que lui avait amené une jeune femme. Un travail de main de maître qu'elle lui avait apporté sur un plateau d'argent. Takeru n'écouta que d'une oreille distraite ce qu'avait l'humain à lui raconter car un autre point avait attirer son attention: cette femme journaliste. De toute évidence, c'était une personne assez fouineuse, qui gagnait sa vie en pourchassant des énigmes et des scoops. Il annota rapidement le nom que lui donna le rédacteur et écouta poliment ce que ce dernier avait à lui dire, puis le félicita au nom du Juste et tout le tagada tsoin tsoin habituel. Lorsqu'il eût raccroché, il se pencha sur le nom de la jeune femme et chercha avec son téléphone sur internet. Les photos qu'il trouva n'avaient pas grand chose à voir avec la description que lui avait faite son informateur. Un faux nom ? Il soupira, vida d'une traite son Refresha et sortit du Starbucks pour aller se trouver un point internet autre que son portable, capable de lui fournir de plus amples renseignements.

Préférant garder sa fauche de la matinée et n'étant pas forcément pressé par le temps, il prit le métro et se rendit sur la ligne 8, arrêt Ledru-Rollin. La rue du Faubourg Saint-Antoine était bondée de monde, comme toujours. Il se glissa entre les gens affairés, ne s'arrêtant pas même si ses doigts agiles arrachaient en toute discrétion quelques pièces ou billets par-ci par là. Il dépassa la boutique de la Mandragore, petit magasin qu'il appréciait pour ses bijoux, et se rendit dans la rue de Cotte, passant devant le bar du Chat Bossu. C'était un repère qu'il avait très vite trouvé, amusant et mnémotechnique, au grand damne de son frère bakeneko. Arrivé au Cyberphone, il s'arrêta devant le guichet, à la vue du vendeur, celui-ci leva les yeux vers lui. Takeru n'avait qu'à esquisser le signe distinctif des Moqueurs pour que l'homme hoche la tête et lui donne un numéro de box. Le Cyberphone n'était pas la porte à côté et, en matière de privacité des boxes on faisait largement mieux, mais c'était l'un des rares endroits où il n'avait pas à payer pour sa connexion. A peine arrivé devant l'appareil, il se lança dans ses recherches.

Il commença par le site du Canard Enchaîné qui s'était empressé de mettre une photo et un infime résumé de l'article qui ne paraîtrait que le lendemain sur la version papier. Cliquant dessus, il se plongea dans la lecture, observant et tentant de se faire une idée de l'auteur de l'article. Il prit son nom en bas d'article et entama une longue série de recherches. Comme la première fois, il tomba sur des personne qui n'avaient aucun rapport avec la description que lui avait faite Eric Emptaz. Toutefois, le nom ne semblait pas inconnu sur la toile et il se lança dans les failles du système: un nom, même d'empreint avait toujours un origine, même abstraite. Il trouva un autre article publié sous le même nom, et accentua un peu plus ses recherches sur cet autre quotidien. De longues heures s'écoulèrent ainsi, et après quelques coups de téléphone aux deux rédactions, il avait obtenu un numéro de téléphone et avait pu remonter au niveau des télécoms, trouvé un nom et fouiller dans les données du bureau de l'immigration. La jeune journaliste s'appelait Roksana Jenssen et était une hybride tigre de dix ans son aînée. La première pensée qu'il eût en voyant sa photo fut qu'elle était d'une grande beauté, ses longs cheveux roux attirant son regard, autant que ses yeux dorés. Il mémorisa son visage et effaça les traces de ses recherches avant de quitter le Cyberphone.

Jetant un oeil à son portable, il hocha doucement la tête et se mit en route pour le bois de Boulogne où il aurait une affaire à régler au nom du Juste: les Moqueurs réunissaient plusieurs bandes sous leur bannière et si la plupart avaient accepté de ne plus se quereller, certaines bandes avaient encore parfois des conflits. En cours de route, un appel lui fit changer de trajectoire: il y avait apparemment du remue-ménage au niveau de la Porte d'Auteuil, un hybride semait la panique. Takeru se rendit rapidement sur place et observa de loin ce qu'il se passait. L'hybride en question ne lui rappelait absolument rien, et il avait pourtant une excellente mémoire des visages, mais cela lui permit également de constater que son informateur du matin ne s'était pas trompé: l'ICDH s'était renforcée. Il allait s'approcher un peu plus pour regarder de plus près lorsque des cris différents attirèrent son attention: son regard chercha un moment avant de finalement apercevoir une jeune femme se faire traîner par une armoire à glace. Il pinça les lèvres et haussa doucement les épaules: ce n'était pas son problème et il n'était absoluement pas policier. Mais un petit coin de sa tête ne l'entendait pas de cette oreille: Linda s'était-elle débattue, elle aussi? Avait-elle appelé à l'aide?

"Conscience de merde..." grommela-t-il avant de se mettre en route.

Il courait vite et dans un silence impressionnant: il pouvait courir dans des feuilles mortes en ne faisant qu'un bruit léger, alors sur le bitume. Il les rattrapa un peu plus loin, à l'entrée d'une ruelle où l'homme s'était engagé en traînant la jeune femme qui luttait vainement. Le molosse semblait un peu bas de plafond (ou au quotient intellectuel limité, si vous préférez) et ne devait pas avoir trente-six idées en tête concernant la jeune femme. Takeru évalua rapidement la situation: sa rapidité et son agilité lui donnait un avantage indéniable sur son adversaire, mais celui-ci était grand et fort, sans compter sa résistance qui était très certainement plus développée que la sienne. Il pourrait profiter de la surprise... Mais cela signifiait aussi se mettre bêtement en danger pour quelque chose qui ne le concernait pas. Aussi inspira-t-il profondément et hurla, les mains en porte-voix:

"A l'aide!! Au secours! Cet homme est en train d'essayer de violer une femme!!"

C'était un peu exagéré mais l'homme en question se retourna pour le regarder. Son regard était vide de toute lueur d'intelligence, mais Takeru sentit un frisson le parcourir: cet homme avait parfaitement mémorisé sa tête, comme une machine ou un chien qui enregistre un individu dans son esprit, il en était certain. Ce dernier le toisa un long moment, avant de préférer pousser la femme au sol et partir précipitamment, obligeant Takeru à s'écarter de son chemin pour ne pas se faire écraser. Les premiers badauds et policiers n'étaient pas encore arrivés qu'il s'approcha de la jeune femme et se pencha, lui tendant une main pour l'aider à se relever.

"Madame, c'est terminé. Vous allez bien? Rien de cassé?"

Ses yeux s'écarquillèrent alors, son cœur bondissant dans sa poitrine en découvrant le visage de la dite jeune femme: c'était celle qu'il avait cherchée toute l'après-midi sur l'ordinateur. Mademoiselle Roksana Jensen.

/Eh ben... Tu parles d'une coïncidence... Le Grand Rouleau se moque de moi.../ pensa-t-il, se référant mentalement à une semi-plaisanterie qu'il avait avec son frère pour parler du destin.

Passé sa première surprise, il s'obligea au calme et aida la tigresse à se relever: ce n'était pas le moment de faire mauvaise impression, surtout s'il avait besoin d'elle.
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Lee Shin Do
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MessageSujet: Re: ~ Chapitre I ~   ~ Chapitre I ~ I_icon_minitimeJeu 18 Avr - 10:07

[Porte d'Auteuil => Quartiers généraux de l'ICDH, place Vauban ~ Fin d'après-midi]

Les coordonnées et premiers témoignages des victimes avaient été récoltés, les témoins les plus importants accompagnaient les agents de l'ICDH qui achevaient d'interroger d'autres personnes en attendant le feu vert du départ, la police civile veillait à disperser peu à peu la foule et à maintenir le périmètre scellé, les bandes des caméras de surveillance avaient été récupérées par ses collègues, les blessés les plus graves étaient entrain d'être évacués : La situation était sous contrôle.

Lorsqu'il eut achevé sa cigarette, il se débarrassa du mégot qu'il écrasa sous la talonnette de sa botte cirée d'uniforme de cérémonie tout en ré-ajustant sa veste sur ses épaules. Les nombreuses décorations militaires épinglées sur la poitrine teintèrent légèrement et il se dirigea d'un pas ferme vers ses agents rassemblés autour des deux fourgons et des quelques voitures appartenant à l'ICDH. Le sourire aux lèvres, il félicita brièvement ses brigadiers par quelques tapes sur l'épaule et quelques paroles, avant de déclarer le retrait des troupes.

« Ok ! Excellent travail d'équipe, tout le monde. On lève le camps ! »

Il reprit la direction de sa voiture personnelle et s'arrêta en chemin pour une poignée de main et quelques mots échangés avec le commissaire de police de l'arrondissement, quand soudain un cri d'alerte en provenance de la foule qui se dispersait attira l'attention des deux hommes. Très vite, le commissaire réagit en envoyant ses policiers pour voir ce qu'il se passait et Shin Do se contenta d'observer quelques instants le travail des agents civils sans pour autant apercevoir l'origine du problème à cette distance.

«Bien, je vous laisse à vos affaires, commissaire. Mes brigadiers passeront au poste dans la soirée pour recueillir les témoignages de vos hommes. »
« Entendu, Lieutenant Chef Lee. Je suis ravi d'avoir fait votre connaissance. Votre arrivée en France était très attendue : la police française travaillera d'autant plus efficacement avec l'ICDH maintenant que le bureau d'intervention a retrouvé un dirigeant. Nous pourrons enfin rétablir l'ordre et sécuriser la capitale comme il se doit. »
« La capitale...et le reste du pays ! »
« De toute évidence. Oh, et puis votre français : bon, très bon même ! Vous êtes un homme talentueux.»

Shin Do laissa échapper un bref rire puis il remercia le vieux commissaire tout en échangeant une seconde poignée de main ferme. Il prit congé et regagna son véhicule au pas de course.
Il s'installa au volant, enclencha le gyrophare sans mettre la sirène et démarra en faisant une marche arrière pour sortir la rs7 sportback du trottoir et la remettre sur la route. En effectuant sa manœuvre, il vit plus loin sur le trottoir un jeune garçon hybride en pleine discussion avec des policiers civils et une femme rousse dont il ne voyait pas le visage. Il freina et hésita un bref instant à aller s'assurer qu'il n'y avait aucun problème avec le jeune hybride mais comme il ne paraissait pas hostile il jugea que son intervention n'était pas nécessaire. Il se contenta de mettre ses lunettes noires sur son nez et il démarra. Rapidement, il se fondit dans le cortège de voitures et fourgons de l'ICDH pour s'engager sur le périphérique, direction place Vauban...
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Ash Crimson
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MessageSujet: Re: ~ Chapitre I ~   ~ Chapitre I ~ I_icon_minitimeJeu 18 Avr - 20:07

"Je n'aimes pas trop qu'on me dévisage......."

Son visage se referma un peu a ses mots.

"J'ai l'impression d'être une bête curieuse."

Et ce Bakeneko devait sans doute comprendre plus qu'elle, ce sentiment, en tant qu'Hybride.....

"Je dois vous laisser, c'est le rush du déjeuner"

Un dernier signe de main et elle s'en alla s'occuper de ses autres clients, bien moins charmant que le petit Chat, bien sûr, mais bon, c'était ça aussi le travail : Supporter des cons a longueurs de journée. Et loin de la rendre plus aimable, elle devenait de plus en plus associable.



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Hideki Ogata
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MessageSujet: Re: ~ Chapitre I ~   ~ Chapitre I ~ I_icon_minitimeLun 22 Avr - 21:23

[Paris, quartier Opéra, 11h15]

Aux paroles de la jeune fille, il pinça légèrement les lèvre et baissa les yeux, ses oreilles descendant légèrement de chaque côté de sa tête: il n'avait pas voulu être malpoli. Mais avant qu'il n'ait pu seulement s'excuser ou se justifier (car cette habitude de fixer les gens était typiquement féline), elle était partie s'occuper de ses autres clients. Il resta un instant à la regarder s'affairer et reporta son attention sur sa tasse de café. Il soupira doucement et but le café à petites gorgées, sa langue lui rappelant encore à quel point il avait été stupide à laper du café brûlant. Comme à chaque fois, les paroles de sa mère lui revenaient, mais avec les années, c'était sa propre voix à lui qui les prononçait:

/Le café, c'est comme ça que j'ai appris à l'aimer, tu sais... Aussi amer que la vie./

Il esquissa un infime sourire en coin, presque imperceptible, à ce souvenir. Il termina sa tasse et, ne pouvant partir comme un voleur (déjà qu'on lui avait offert le café), il prit le stylo et la serviette en papier qui accompagnait son café. Il était moins évident d'écrire sur une serviette en papier que sur du vrai papier mais il n'avait pas un roman à écrire, aussi cela ne serait pas des plus compliqués.

"Bonne journée." écrivit-il.

Ceci fait, il laissa la serviette avec la tasse, en évidence, et se leva. Elle était occupée aussi ne prit-il pas la peine de lui adresser un quelconque signe et sortit de l'établissement. Peut-être était-il plus sensible à certains humains lorsqu'ils se montraient agréables alors que d'autres étaient de véritables pourriture. Il n'en savait rien et ne s'attarda pas sur le sujet: les chats ne s'encombrent pas l'esprit inutilement. Ils ne s'encombrent pas avec la réalité. C'est peut-être le secret de leur aplomb face à l'univers tout entiers (cf. Maliki).
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Roksana Jenssen
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MessageSujet: Re: ~ Chapitre I ~   ~ Chapitre I ~ I_icon_minitimeSam 27 Avr - 16:33

[Porte d'Auteuil ~ Fin d'après-midi]

Jusqu'où allait-il l'amener comme ça ? Et jusqu'à quand sa voix allait-elle crier jusqu'à ce que quelqu'un ne les remarque enfin ? Pas étonnant qu'il y ait tant de disparitions ou d'agressions, même à Paris, si personne ne bougeait quand quelqu'un leur hurlait dans les oreilles. Tss. Tout ça parce que l'IDCH avait fait un coup d'éclat, tous les regards étaient braqués là-bas et personne pour regarder en arrière. Elle avait finalement cessé de crier, tant pis. Autant garder ses forces pour s'échapper une fois qu'il l'aurait lachée : elle aurait son agilité et sa rapidité pour elle face à ce gros lourdeau tout en muscles.
Pourtant, avant même qu'elle n'ait pu tenter de s'échapper seule, un jeune homme vient à son aide. Elle se sentit très rapidement jetée à terre et sa tête heurta le mur contre lequel le gorille l'avait projetée. Elle ne le regarda qu'à peine partir reprenant tant bien que mal sa respiration, au milieu d'un tas de sacs d'ordures déchirés, d'odeurs plus que nauséabonde et de substances liquides inidentifiables au premier coup d'oeil.
Elle ne prit pas de suite la main qu'il lui tendait, mais finit par accepter son aide après avoir vu un bout de queue touffue dandeliner derrière lui : après tout, pourquoi pas..
Soupirant, elle releva les yeux vers lui, un micro-sourire de remerciements en coin.

- Merci. Plus rapide et efficace que ceux qui arrivent..

Des pas précipités se rapprochaient d'eux, tandis que plusieurs ordres étaient criés "Attrapez-le ! Il est parti par là ! Ne le laissez pas s'échapper !" Et tandis qu'une partie du groupe qui les rejoignait partait finalement à la poursuite de l'homme, l'autre partie les encercla, et la tension monta d'un cran quand ils virent les attributs hybrides de celui qui venait de lui venir en aide.
Ils virent tous les deux les mains se crisper et se tendre automatiquement vers les revolvers accrochés aux ceintures, et ses sourcils se froncèrent d'avantage lorsque l'un des policiers lança à voix haute "Eloignez-vous de lui mademoiselle !"

- Ce garçon vient de m'aider : pourquoi devrais-je m'en éloigner ?

Roksanna s'attendait plus ou moins à une réponse du genre "parce que c'est un hybride !" mais après plusieurs hésitations, les policiers semblèrent se détendre un peu et s'excusèrent tellement vite qu'ils manquèrent de s'étouffer sur place.
Pas plus d'une minute plus tard, ils lui demandaient déjà de les suivre pour faire une déposition et porter plainte, mais elle soupira ouvertement en montrant ses vêtements et ses mains toutes poisseuses des substances douteuses dans lesquelles son agresseur l'avait envoyée.

- Voyez dans quel état je suis. Vous pensez vraiment que je vais aller porter plainte dans cet état ? Je dois sentir à des kilomètres maintenant.. Je passerai plus tard pour faire ma déposition... Si c'est possible, bien entendu.

Les policiers se concertèrent rapidement entre eux, et acquiescèrent en prenant ses "coordonnées", et l'identité de son sauveur. Quelques minutes plus tard, on les avait escortés jusqu'à un banc à côté d'un petit parc où la foule s'était dispercée. Elle y posa ses sacs avant de soupirer et une fois sûre que plus aucun policier n'était là, elle retira sa casquette sale et sa chemise qui n'était pas dans un meilleur état. Elle se posa à côté d'une petite fontaine à eau, pas en très bon état, grâce à laquelle elle entama de se nettoyer toute la crasse qui s'était étalée sur elle dans cette ruelle, en tournant de temps à autre les yeux sur le garçon.

- Je te remercie de m'avoir aidée. J'espère que tu n'auras pas de problème à cause de cette histoire. Je m'apelle Roksana.
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Takeru Mizushi
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MessageSujet: Re: ~ Chapitre I ~   ~ Chapitre I ~ I_icon_minitimeSam 27 Avr - 21:36

[Porte d'Auteuil ~ Fin d'après-midi]

A entendre les forces de l'ordre arriver, il se retourna et les regarda. Il n'avait rien à se reprocher (ou en tout cas pas concernant la jeune femme à cet instant précis), mais cela ne l'empêcha pas de rabattre ses oreilles en arrière, contrarié. Même s'il était certes seul avec elle, il ne pouvait s'empêcher de penser qu'on ne l'aurait pas traité ainsi s'il avait été un humain. Il serra les dents mais ne répliqua pas, n'en ayant de toute façon pas le temps puisque la journaliste se chargea elle-même de sa défense:

"Ce garçon vient de m'aider : pourquoi devrais-je m'en éloigner ?"

Son regard se reporta sur Roksana. Il savait qu'elle était une hybride et s'expliquait donc sa réflexion. Il n'entendit qu'à peine les excuses des policiers, les jugeant hypocrites et sans réel fondement. Non, son esprit fonctionnait déjà à mille à l'heure pour savoir comment approcher véritablement la journaliste, entrer dans son camp. Comment l'amener au cadavre de Linda? Il ne pouvait pas se permettre d'attendre des jours et des jours sans quoi les preuves deviendraient peut-être inutilisables. Il accompagna la tigresse dissimulée jusqu'à la fontaine et esquissa un infime sourire à la voir retirer ses artifices dès qu'ils sont seuls.

"Il est parfois plus aisé de se faire passer pour un humain, n'est-ce pas? Mais à moins de porter un sarouel, j'aurais du mal à faire de même..." il s'assit sur le banc, ne la quittant pas du regard. "Je m'appelle Takeru, et ne vous en faites pas pour les problèmes, je suis coriace."

C'était à présent le moment le plus délicat. Si son apparente tranquillité ne trahissait rien, il n'en sentait pas moins son sang galoper dans ses veines et cette légère pression sur sa nuque. Il était électrisant de s'adonner à ce qu'il appelait le "Jeu", ces quelques minutes qui s'étiraient en longueur et lui donnaient l'impression de jouer à une partie d'échec dont la moindre erreur le condamnerait à mort. Aussi avança-t-il prudemment, un mince sourire amusé aux lèvres, en affichant une expression parfaitement calculée et maîtrisée de longue date d'innocence candide et inoffensive :

"Vous semblez peu troublée par cette mésaventure... Auriez-vous un métier très éprouvant ? Ou bien aurais-je cru sauvé une jeune femme en détresse qui finalement se révèle être la petite-fille de Bruce Lee et qui aurait très bien pu s'en sortir sans mon intervention?"
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